LE PHURBA
Voici description du haut de la base (la poignée à 5 faces du diamant "DHYANI" miroir de sagesse de la lumière dorée) du sommet de l'Arme spirituelle nommée PHURBA en partant du deuxième nœud sans fin et du point caché (la sphère de la non-forme) dont émerge une structure en "VARJA DORJÉ" à trois branches, les canaux (NÂDIS) du corps subtil (PANCHA-KOSHA-PRÂNÂYAMÂ), le trident des Gunas de la PRAKRITI duquel les extrémités s'enfoncent en dessous des lobes d'oreilles allongées (l'écoute englobant les dix directions de l'espace) percées d'orifices qui permettent d'enfiler un ruban de textile écrits (TANTRA) et colorées selon la tradition appropriée jusqu'à l'intérieur des trois têtes (faces) qui constitue la butte supérieure du PHURBU, les trois déités Tutélaires exprimant les 3 émotions ou affections de la racine du Monde : "le contentement, le dégoût, l'ignorance". Elles sont courroucées lors de leurs invocations. Nous avons à droite, le Bodhisattva VAJRAPÂNI, soldat et adversaire des "NÂGAS" maléfiques. Il est le diamant resplendissant de tous les Bouddhas. Il détruit le dégoût. Au centre de ce PHUR-BU ci-contre qui lui est totalement voué, apparait l'émanation et la manifestation redoutable du Boudhisattva MAHÂSATTVA AVALOKITESHVARA aux 108 formes (voir le TENGWA tibétain aux cent-huit grains à MANTRAS des MÛDRAS-TANTRA) et aux milles bras "HAYAGRÎVA" surmonté d'une tête de cheval qui émerge de sa chevelure. Il brise l'ignorance à l'aide de son bâton de foudre. S'est un AVATAR (représentation) de VISHNU dans la TRIMÛRTI Hindoue puis gardien (TAMDRIN DHARMAPALÂ) des écrits et textes sacrés du Bouddhisme MAHAYANA Tantrique (Sûtra du cœur, Sûtra du diamant, etc...). il peut être émané du Bouddha AMITÂBHA DHAYANI. Sa lumière infinie et glorieuse achève les forces sadiques des ténèbres de l'attachement. De sa pure connaissance illimitée, il chasse ses ennemis en hennissant, ce qui le fait protecteur des chevaux et autres montures par le peuple nomade des Mongols. il dissipe les obstacles sur la route du Salut mais garde son aspect furieux ("DHAMAPALAS") du seigneur en colère durant certaines cérémonies et rituels fulgurants du TANTRAYÂNA. il est alors redoutable, même pour un TANTRIKA expérimenté. il possède des ailes pendant son accouplement (YAB-YUM) avec sa (PRAJNÂ ou DAKINI) fiancée et sa visualisation méditée provoque ainsi le déchaînement d'une force considérable d'agissement sur les trois mondes (les sphères) dont le Bodhisattva TRAILOKYAVIJAVA est roi. il en supprime le contentement des temps au moyen de son Aura enflammée. Ce souverain des trois-lokas est placé à gauche.
Le PHURBA "KILAYA" est également habité par la manifestation du gardien VAJRAKILA dans ses trois aspects : agacé, souriant et paisible, les reflets émanés des 3 corps de Bouddha : NIRMÂNAKÂYA (physique), DHARMAKÂYA (origine), SAMBHOGAKÂLA (ravissement). Les trois natures différentes du Bouddha SAKYAMUNI accompli : la création émanationnelle, le DHARMA total, le ravissement de la vertu, de qui l'appelé à l'Éveil ( le Bodhisattva) qui à atteint l'état interrompu des causes (BODHI), illuminé au sein de la compassion, cet être vivant (SATTVA) entièrement conscient de la vérité, devenu grand-être (MAHÂSATTVA), ait parvenu au plus haut-sommet de réalisation : choisir de ne pas s'absorber (MAHÂMUDRÂ) en NIRVÂNA (APRATISTHITA) tant que toutes les Âmes des êtres vivants ne sont pas sauvées. Les 9 yeux (les trois vues frontales (3D) : l'AJNA-CHAKRA, le SAMSARA, le temps historique (SAMTANA) des 3 faces du PHURBU (père) sont les neuf YÂNAS (véhicules) ou voies du TANTRA de l'école NYINGMAPA (les anciens) fondée par le Bodhisattva PADMAMANBHAVA, le yogi du lotus (PADMAVAJRA) introducteur du Bouddhisme Tantrique au TIBET (VIIIème siècle). Les triples têtes du PHUR'BU sont coiffées d'une tiare circulaire de douze crânes (de morts) ou 12 gueules de scorpions qui personnifient le triomphe sur les douze liens du facteur de la production interdépendante coproductrice et conditionnée des Phénomènes (PRATITYASAMUTPÂDA) et (PRATILYA-SAMUTPÂDA) : "tout est vacuité" (SHÛNYATÂ). Les Phénomènes sont inexistants et leurs "réalités" apparaissent par leurs propres interdépendances. La passion (TANHÂ), la soif des 3 poisons engendre les six chemins de souffrances (DUKKHA), le venin de l'illusion des 6 mondes aux trois sphères : connaître la non-substantialité s'est réaliser l'impermanence, le Soi véritable (PRÂNA-ÂTMAN), l'Éveil de la réalité suprême. Au dessus des crânes (désillusions) du PHU-BU se dresse un chapeau ou une coiffe qui forme un champignon ("PARINIRVÂNA" du Siddhârta Gautama) ou un chignon. C'est le nœud du summum au Zénith. Le monde des Bouddhas émanés ou ADIBOUDDHAS auto-engendrés. Cette petite queue de cheval (cheveux réunis en un point) témoigne du respect des serments et des engagements Tantriques du fidèle. L'architecture d'ensemble du poignard magique vu d'au-dessus constitue un MANDALA de l'univers, une roue mystique. Le pratiquant (TÂNTRIKA) sur la photo porte le PHURBU tricéphale de sa main-gauche (VÂMÂCHÂRA) et (VAMÂÇARA) au geste (MUDRÂ) ouvert du TANTRA rouge, couvert d'un gant de cuir d'animal teinté en brun-marron afin de na pas toucher de sa peau le VARJA-PHURBU qui devient une PHURWA ou une PHURBHA (mère) quand le métal de celui-ci brûle durant les différentes charges énergétiques des transes cérémonielles, déclenchées par l'initiation au TANTRAYANA du KUNDALINÎ-YOGA. Le fond de l'image (YIDAM) est d'une nuance de jaune, signe de terre balayée par un vent rapide, couleur de la royauté du corps de bouddha et de l'école GELUGPA fondée par TSONGKHAPA (1327-1419), un jaune d'où irradie une lueur verte, la clef du succès infaillible, compassionnelle et resplendissante de la SHAKTI (épouse) TÂRÂ (l'étoile verte "DRÖLMA JANG"), grande déité méditée du TANTRA VAJRAYANA, la mère de tous les Bouddhas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire