jeudi 16 février 2017

CHINNAMASTA


 


LA ROSE
 
Voici la première partie de la description symbolique des différentes étapes (Abhyâsu) du rite d'initiation dit "tête tranchée", Chinnamastâ, (voie polaire Tantrique à la main gauche (Vâma-Marga), dispensée par des instructions (Samdhâ-Bhâshâ) cachées et réservées aux seuls Tantrika-Yogis (Vîra-sâdhakas) avancés vers d'Hyâna (Jhâna-Sâdana), pris sous la coupe d'un Guru (Bhaïvari) Siddha authentique définie par la tradition mystique indienne des différentes écoles (Shâktiques) historiques du Vâmâçâma rouge, plus particulièrement celle nommée : Kriyabhatanâgrakta. C'est une pratique puissante qui vise à briser par irréversibilité le fer de la colère et diriger la Kundalinî (Thiglé) vers le vin illuminé du sacrifice : La liqueur d'ambroisie (Soma). Chinnamastakâ en Chinnamastâ est la sixième forme manifestée de Devî Kaala Kâli Maa (la déesse Kâli). Chinnamastâravâ courroucée est une Mahâvidyâ de sagesse sacrée, l'émanation composite du feu (Agni) arrosée du suc corporel de la grande Devi sous son aspect tranché et divisé à l'unité. En effet Chinnamundâdharâ est représentée communément (elle peut être entière (Aksatâ) avec sa propre tête tranchée (du cou) par elle-même, maintenue dans sa main gauche (un sceau). la déesse auto-décapitée tient dans sa main droite, un sabre (cimeterre) ou une épée, une faucille en forme de serpe (la lune), un couteau à écorcher, voir une paire de ciseaux (cheveux), une arme (Khatri) ou un outils (agricole) acéré, dont elle s'est servie pour s'étêtée. La divinité acéphalée (Chinnagrivâ) est alors une émanation de Renuka (Deva-Soma), la décapitée à la hache (parashu-Ranâ) et ressuscitée par l'eau (Mariamma(n) du Gange, la sixième émanation de Vishnu (lune). Elle est aussi par certain endroit, Yellama (Yellamma), la déesse à corde (serpent), encore et toujours, une des innombrables apparences de la Sakti-devî. Chez certains cultes, on fait manifesté par son image, un démon Rakshasa (asura) sans tête du nom de : Kabandha (danu), avaleur de sang (Ka'bandha), un ancien Vishvavâsu dont l'oeil unique (bindu) qui saille au milieu de sa poitrine se retrouve émané à l'intérieur du diamant (Chakra-Anâhta de Durga) situé à l'extrémité du collier pectoral de Chinnamastâ, cerné lui-même d'un Chinnamundalâ (Mundamalâ), une guirlande faites d'assemblages enfilés de têtes masculines fraîchements coupées (51), qui entoure le cou (Lingam) sectionné de la déesse, accompagné en écharpe ou lové autour de l'orifice sanguinolente et volcanique (Meru et Shiva-Bindu) d'un cobra royal qui se dresse à la verticale (Kundalinî, la serpente de feu) : Le collier de Shiva (destruction). Ainsi nous retrouvons la corde "shesha" d'Yellamma, première émanation du serpent fertile (Nâga) nommé Vâsukî, servant de piston (Banda et Bandha-Nauli) pour les dieux au barattage de l'océan cosmique de lait (Ksirôda), la mer (Devî) lactée (kshirodadhî) matrice (Yoni) de Lakshmi, une autre forme de la déesse. La lune (Chandra) qui transmigre dans l'épaisse tignasse à cheveux de Siva, similaire aux ondulations serpentines des flots (eaux) primordiales (Irâ-ja), le liquide utérin du feu (Agni) fait partie du triple feu ésotérique que sont les trois jets de sang qui jaillissent des artères de Maa Chinnamastâ. Cette tripartite exaltée qui surgit du puits (Kûpa-Jananî), c'est la déesse du feu, la Kundâlidevi (Nâgirâgini) qui se véhicule dans la Trishla comme une foudre (Vajra), en dessinant trois fentes, celles de la vulve (Yoni) des femmes libres (Navâkanya), les Âvataras des Shâkinîs ritualistes, sur la face du soleil (Mâtarisvan), l'Agni, celui qui épouse par connaissance la Shâkta blanche, le coeur du soma lunaire qui bourgeonne (Ajna-Chakra) à la lueur rouge des rayons (Sûrya) de son feu (Bidu). Le feu ardent se nourrit de lait. C'est l'ivresse (Ânnanda) vers la délivrance (Moksha) de toutes renaissances (Samsâra). La sixième étape pour l'écoulement radical. C'est encore cela que le Yogi avisé pratique après avoir approché (Pûja) et libéré cette divinité : Chinnamastâ, la Parâ-Shâkti suprême. L'union de Shiva et de Kalî-Shâkti (Satî), la semence (lune-blanc) et le germe (souffle-jaune) manifeste le vin (Madhya-rouge) qui émane de la glande Pinéale (Jnana-chakshu) : Le jus brillant (Mahakalâ). Sur l'icône céphalophorique de Bengali ci-dessus, Chinnamastâ aux yeux bleus (Svaksâ) obscurcis (Kâruvilhî) boit de sa tête coupée et auréolée (Akanda-jyoti) d'énergie vital purifée (Prâna et Apâna, le chaud et le froid enfin réunis en un seul souffle (Âtman-Nitya) le premier flot de sang qui échoie directement dans sa bouche, langue tirée (Shâmbhavî-Mudrâ). Elle prend alors les noms de Vajrayogini (Vajravarahi-Chinnamundâ), ou Bhawanî (Bhâvanî), une des formes de Kâlî, qui eu la tête tranchée par l'Indra-Vajra. La couleur de sa peau étant généralement d'un rouge brun ou grenat, provenant de la teinte des fleurs d'hibicus (Rajas). Elle représente la Sushumnâ nâdi et ses trois tubes nâdis (Vajâ-Chitrini-Brahmani) en pleins activités. La serpente Thiglé, cette langue du feu qui lèche le lait, se fraie un passage dans ce conduit central enflammé et localisé à l'intérieur de la colonne vertébrale, aura sa tête (immortelle) sectionnée par Shiva. Elle est une émanation analogue au serpent-Asura Râhu (Danavâ, Ragou), qui après avoir ingurgité le Saint-nectar et risqué l'éclipse du Homân (Vibhûti) en dévorant le soleil (Âdiba) sera lune (Candramâ) et Sattva. La Sushumnâ nâdi d'oû circulent les vents des cinq souffles métaphysiques (Prâna-l'absortion, Apâna-la diminution, Vyâna-l'expansion, Vdâna-l'augmentation, Samâna-la progression) qui sont davantage la répartition hiérarchique du mouvement de la volonté (Âsanas) puis l'abolition de leurs vertus dans l'obéissance (Prânâyâma) que les différents composés physiques de l'oxygène, est d'un jaune-orangé (safran), couleurs des flammes (Vishnu) d'intérieur, tirant sur le roux (Kapila), la lueur rouge émanée du feu (Paçupati) d'Agni et ses constituants : l'eau (Âpah-bhava), la terre (Prthivî-sârva), l'air (Vâyu-îçvaka), l'éther (Âkâsha-ârâsâ), les cinq éléments qui en s'accouplent entre eux par l'action contraire du frottement vont produire kâma-Agni (Mâdana), le feu du désir : Kâma Manmatha. Le yogi-arhat ou la yoginî qui reconnaît (Vîdyâ) l'illusion de son égo (Atmâtmyagrahikâdrsti) et la superposition causale (Mâyâ) des phénomènes (karma) qui découle (Anâva) de ses actions infinies, qu'il identifie à lui-même, cherche l'équilibre (Sâttva-Agni) brûlant (Prâna-masculin) entre l'impulsion (Râjas) et la léthargie (Tâmas) pour attisé (Vâyus) par (Apâna-féminin), le froid, en Bhâstrikâ avec force (ûkja), l'éveil du feu intérieur (Kundagnilî) et grâce à Kumbakâ-Sûryabheda) provoqué sa colère noire, la suie (Mâra) qui obstruera les nerfs métaphysiques, branches des trois noeuds-nadis d'oû naissent les 72000 (350 000) exaltations et prospérités de Kâma-Déva, une émanation formelle de l'amour passion unie à sa Shakti, Kâmeshvarî, forme (Rûpa-Avatar) de Râti-Devi (Revâ) ou de lakshmî (Mahalakshmî), le plaisir magnifié, l'Aditya. Le souffle et les sens coupés comme la tête de Chinnamundadharâ, la yogini peut ainsi dire : "Les choses n'ont pas de formes, mais les formes sont des choses animées. Elle sont Shâktras ( Shûnyasya Âkara Yty Mâyâ)". C'est pourquoi, le Sâdhaka trouvera à "s'anéantir" pour atteindre l'état de puissance du Nirvâna-Shakti, l'union du contraire, dernière étapes avant l'abolition absolue de tout Karma : Le Nirvikalpa-Samâdhi. DURGA PUJA

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